Poème de René du 7 avril 1967
(complété le 20 juin 2021 en hommage à Marie-Françoise, épouse adorée décédée
le 18 mars 2021)
La calligraphie des premières lignes tracées par
l’enfant fier,
suinte dans ce cahier jaune au teint passé des vieux souvenirs.
Lui manquent quelques fleurs séchées, immatérielles,
collées dans l’oubli des pages quelconques.
Leur teint serait déjà parti dans l’ombre, pour ne
laisser sur notre bêtise que les nervures fines et fidèles des pétales
évanouis.
Si le « a » n’est pas le « o »,
c’est que le « a » marche, et que le « o » roule,
il convient de s’appliquer si l’on veut que la marche du « a » soit
sûre, et le roulement du « o » léger.
Si le « i » rit, espiègle, le
« u » boudeur se cache et pleure sur notre bonheur,
que les vannes de la vie, ouvertes sans but, auront noyé dans le flot boueux
des convenances et pensers humains.
***
Ce bonheur, imaginé le soir, à mes vingt ans,
fut inscrit dans les lignes de ma vie, avec l’inconnue de
mon futur.
Mon bonheur désiré, annoncé, prévu, attendu.
Un jour de printemps l’a révélé, Jumièges nous a
saisis au berceau de ses ruines,
Splendide torrent d’amour secret, il jaillit pour tout
une vie.
Oui, à Taormina, Francky s’efface et fuit, au théâtre
ébloui.
Oui, forme d’espoir, l’ombre passe, furtive, signe son
repli.
Oui, la « petite vaurienne » se voyait
laide à l’envie.
Un regard a suffi.
Enfin, la beauté éclate.
Enfin, le sourire triomphe, le charme domine, irradie.
L’icône est née.
Evidence émue, elle grandit son destin.
Du fond des yeux, la madone appose mystère, douceur,
clarté.
Du fond du cœur, la mère porte l’enfant radieux,
chante le poème de la vie.
Du fond du couple, la femme affirme et souffle sa
flamme.
Flamme de joie, flamme d’amour, flamme toujours.
Au delà des joies et des peines,
fusion d'instants d’un demi-siècle,
Notre amour était là, sûr, simple, solide, éclatant.
Hélas la vie a passé.
Sur fond de drame, l’icône est cassée.
Restent le chagrin, et l’infini des visages figés.
***
Oh ! temps éternel et stupide, ta bouche ouverte
ricane et ne parle pas, ton souffle n’existe pas,
mais tu sembles, dans ton marbre, courir à un but que personne ne voit.
Ainsi en est-il de nous tous ignorants et futiles,
heureux par nos défauts, stériles par nos idées, et perdus dans nos vergers.
Pourquoi, ici, ce poème ?
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